
Dans le cadre du projet de nouveau musée, le parcours d’exposition sera profondément remanié et enrichi. Plusieurs dizaines d’objets des collections du musée vont faire l’objet de restaurations.
Restaurer des objets des collections, pourquoi ?
Les objets concernés par ces restaurations peuvent être des objets actuellement en réserves et dont le mauvais état ne permet pas qu’ils soient exposés. Il peut aussi s’agir d’objets exposés qui souffrent de fragilités et qui nécessitent d’être consolidés pour pouvoir être manipulés et continuer à être exposés sans risque.
Les objets à restaurer du musée de Carnac font l’objet d’un marché public de restauration, lancé en décembre 2023. Ils ont été répartis en 9 lots, selon leur nature : céramique, matériaux organiques, plâtre/bois/pierre, objets à desceller, métal, arts graphiques, mobilier, peinture, objets extra-européens. Des restaurateurs de différentes spécialités, agréés pour les Musées de France, ont été retenus. Les premières restaurations ont débuté en septembre 2024. Elles ont lieu soit dans l’atelier du restaurateur (pour les céramiques par exemple) ou au musée. Ce fut le cas au mois de décembre pour un ensemble de copies en plâtre de stèles gravées et un lot de 6 maquettes de sites mégalithiques. Ces fragiles artéfacts ont été restaurés et/ou consolidés par les restauratrices de sculpture Guylaine Mary, Pascale Mauny et Pascale Roumégoux.
Au-delà de l’amélioration de l’état général des objets afin de les exposer, le travail minutieux de ces spécialistes du patrimoine et des œuvres d’art est souvent l’occasion de redécouvrir, sous la poussière et les matériaux de restaurations anciens, un numéro ou une inscription masqués, de préciser les matériaux constitutifs de l’œuvre ou de mieux comprendre la technique utilisée par l’artisan ou l’artiste qui en est à l’origine.
Restaurer les collections du musée de Carnac contribue à préserver, valoriser et transmettre un patrimoine carnacois exceptionnel dont le futur bâtiment et la nouvelle scénographie constitueront l’écrin.
Une équipe de trois restauratrices de sculptures intervient sur de très grands objets comme les stèles en granit ou copies en plâtre mais également sur de très petits objets comme cette pendeloque en schiste provenant des fouilles du dolmen de Saint-Adrien (Ploemeur). |
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Ce pot provenant des fouilles du Camp du Lizo (Carnac) a été anciennement restauré à l’aide d’une sorte de ciment. Impossible à exposer dans son état actuel, il est parti pour restauration dans l’atelier du groupement de Caroline Henrio. | |
Dans les réserves du Musée, Pascale Mauny, restauratrice de sculptures procède à la retouche des parties lacunaires qu’elle a auparavant comblées sur une copie en plâtre d’une stèle gravée du dolmen de Mané Kerioned (Carnac). | |
Plusieurs maquettes de sites mégalithiques exposées en vitrines sont fragilisées et présentent de nombreuses fissures et écailles. Dans la salle qui sert habituellement à la médiation, les restauratrices de sculptures Guylaine Mary et Pascale Roumegoux consolident les fissures ou replacent les écailles sous lunettes-loupes et à l’aide de différents pinceaux, pinces, scalpels et résines. |